L'Aiglon" est une pièce de théâtre en six actes, écrite en 1900 en alexandrins. L'histoire se déroule à Vienne, à Schönbrunn, sous l'ombre de Metternich, dans un empire qui se croyait éternel, mais qui est encore marqué par l'héritage de Napoléon. Au cœur de cette intrigue se trouve un jeune homme fascinant, à la fois charmant, fragile et mélancolique : le duc de Reichstadt, fils de Napoléon, surnommé l'Aiglon. Ce personnage, souvent comparé à un Hamlet androgyne, a été magistralement interprété par Sarah Bernhardt.
Les ailes de l'Aiglon, symboles de puissance et de gloire, s'ouvrent et palpitent au souvenir des exploits de son père, comme le rappelle Séraphin Flambeau, le grognard légendaire de la Grande Armée. Cependant, l'histoire est implacable et, malgré ses aspirations, l'Aiglon voit ses rêves se heurter à la réalité. Il mourra, comme il a vécu, en prince autrichien, loin de l'héritage impérial qu'il espérait revendiquer.
La pièce retrace de manière romancée les dernières années de la vie du Duc de Reichstadt, un jeune homme en quête d'identité, luttant pour honorer la mémoire de son illustre père. J'ai particulièrement apprécié le contexte historique, qui explore l'après-Napoléon, un aspect de l'histoire que je connaissais peu.
La lecture de "L'Aiglon" est fluide et émouvante. J'ai été touché par la détermination de ce fils qui, malgré les obstacles, s'efforce de suivre les traces de son père. C'est une œuvre riche en émotions et en réflexions sur l'héritage et l'identité. Bien que j'aie trouvé cette pièce très bonne, je dois admettre qu'elle ne rivalise pas tout à fait avec la renommée de "Cyrano de Bergerac". Néanmoins, la pièce mérite d'être découvert pour sa profondeur et sa beauté poétique.
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